L’ouverture pétillante et rieuse de La fiancée vendue de Smetana semble faire écho à Rossini même si l’oeuvre demeure le témoin de l’identité tchèque. Marié à la fille de son professeur Dvorak, le violoniste virtuose Josef Suk a largement été influencé par les partitions de son beau-père. Sa Fantaisie pour violon et orchestre porte en elle toute la magie des contes et de l’imaginaire fantastique de la Bohême. Nul doute que le jeune violoniste Jan Mráček laissera place à un jeu imaginatif pour interpréter cette oeuvre brillante
et heureuse. Changement de climat avec la Symphonie n°6 de Tchaïkovski, une bouleversante confession musicale qui culmine dans un vaste lamento tragique. Son surnom de « Pathétique » traduit la dimension testamentaire de la pièce : le compositeur s’éteindra quelques semaines après la première. Tomáš Netopil, nouveau directeur musical de l’Orchestre Symphonique de Prague, dirigera ce poignant requiem qui clôture notre voyage en terres slaves.

Un voyage inoubliable sur les chemins de Bohême.